Mai 31

Quelques réflexions sur les nouvelles technologies

Lors d’un séminaire à Marrakech la semaine dernière centré sur les nouvelles techniques de production, un orateur a mis en évidence combien ces dernières sont particulièrement décriées. En effet, elles attirent souvent à des chamboulements économiques. Par exemple, le télégraphe est devenu superflu suite à l’invention du téléphone; Le réfrigérateur a rendu superflu le laitier. Un intervenant a très bien illustré cette destruction créative du progrès. Il a utilisé un objet tout simple, qui est certainement tout près de vous tandis que vous me lisez : votre smartphone. Un appareil qui est à la fois un téléphone, une vidéothèque, un appareil photo et un ordi. Cet appareil prend moins de place, mais il présente une meilleure qualité, ne réclame pas autant d’assemblage et nécessite moins de matières premières.. Il a représenté un fléau pour bon nombre d’entreprises traditionnelles : producteurs de CD, disquaires, producteurs de rouleaux de film, de téléphones fixes… En ce qui concerne la productivité et de travail dans ces industries respectives, le smartphone a été un désastre sans comparaison. Mais en chassant tous ces appareils, il nous a offert de meilleures conditions de vie. C’est « le paradoxe du progrès ». Les innovations occasionnent un changement ainsi qu’un renforcement du niveau de vie pour chacun mais confrontent avant tout les industries en place à des problèmes. Elles leur font essuyer d’importantes pertes ou les conduisent à disparaître. L’accroissement de la richesse n’est observable qu’à long terme ; à court terme toutefois, ce sont principalement les impacts pernicieux qui pèsent : des employés au sein de ces industries finissent par perdre leur travail suite à l’innovation. Le laitier qui perd son emploi lorsque tout le monde s’achète un frigo. Les libraires qui font face à la librairie en ligne. Easyjet qui sape les acteurs de l’aviation classique avec leur modèle économique. Les perdants de cette révolution technique posent essentiellement un œil réprobateur sur les nouvelles technologies. Voilà pourquoi le progrès, malgré son profit indubitable, est au départ régulièrement identifié comme une régression. En somme, lles innovations favorise à la richesse de croître et à la société de prospérer. Mais cela se fait assurément pas sans maux. Derrière l’augmentation structurelle de la richesse se cache immanquablement de difficultés pour des individus qui se retrouvent leur travail. Ce séminaire à Istanbul m’a donné un tout autre regard sur l’actualité.

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